L'article commenté par cette news a été rédigé le 28 Juillet 2014 sur le site officiel du ministère des affaires sociales et de la santé. Abordant la problématique des tenants et aboutissants du suicide en France, l'article ne mâche pas ses mots pour évoquer les personnes concernées par ce problème dans sa rubrique consacrée à ses conséquences économiques. Voici l'image de la rubrique en question. Cliquez ici pour accéder à l'article-source.

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L'article aurait pu choisir d'autres formulations telles que "le coût du suicide et de ses tentatives" ou encore "les frais représentés par le suicide et ses tentatives" [...]. Pourtant la page web affiche bien "fardeau économique", confirmant ainsi honteusement aux personnes à tendances suicidaires le bien-fondé de leurs pensées les plus noires. Le tout durant le simple exercice de faire l'inventaire des dépenses liées à la réinsertion de ces personne.

Pourquoi est-ce grave ?

Chaque personne est unique et mérite le respect de son intégrité physique et morale. Dans la pensée commune, et bien que cela varie selon les personnes concernées, le suicide est lié à l'incapacité d'une personne à trouver sa place dans la société, son entourage ou simplement dans le monde: il est récurrent qu'une personne à penchants suicidaires se regarde comme étant un fardeau ne méritant pas de vivre, ayant honte d'être vivant.

Dans cette mesure, il est grave que sur le site officiel d'un ministère du gouvernement - et notamment sur le site officiel du ministère des affaires sociales et de la santé, de retrouver des propos qualifiant les personnes à tendances suicidaires de "fardeau" quand bien même celui-ci fût-il économique. Il ne s'agit pas ici seulement d'une institution traitant ses citoyens de fardeaux mais d'une institution encourageant ceux qui pensent devoir mourir parce qu'ils se voient comme des fardeaux à se considérer comme tel sous prétexte que ceux-ci lui coûte de l'argent.

Comme quoi les mots trahissent la pensée. Il paraît difficile de douter de l'impuissance de l'éthique et de la vie face au pouvoir de l'argent.